La foudre est un phénomène de décharge
électrostatique particulièrement
complexe, qui fait encore à ce jour débat au sein de la communauté scientifique
spécialisée dans le domaine de la convection.
Les hydrométéores présents dans les
cumulonimbus sont brassés par les courants verticaux (ascendants et
descendants) et entrent en collision. Ce phénomène permet la production de
charges électrostatiques. Le cumulonimbus agit alors comme un dipôle positif.
Plusieurs modèles théoriques du comportement
des charges électriques au sein d’un cumulonimbus tendent encore à s’affronter.
Le plus simple des modèles consiste à dire que les particules les plus légères
dans le nuage, chargées positivement, tendent à s’élever vers le sommet du cumulonimbus.
Au contraire, les particules plus lourdes (eau en surfusion la plupart du
temps), chargées négativement, se retrouvent dans la partie centrale et
inférieure du nuage. Les courants descendants favorisent une électrisation
positive. Il en est de même près du sol.
Cette différence
de potentiel entre les
différentes parties du nuage et le sol favorisent la décharge électrique.
M. Stolzenburg, D. Rust et T. Marshall,
chercheurs américains à Norman (OK) ont proposé un modèle beaucoup plus
complexe que celui présenté, ci-dessus, dans lequel plusieurs couches (jusqu’à
plus de dix), se superposeraient dans le nuage. Cet aspect a été confirmé par
une série de mesure qui montre par ailleurs que les couches demeurent plus
faibles dans les courants ascendants des supercellules que dans les orages de
masse d’air froid (sommets nuageux bas). A contrario, de nombreuses couches
successives (jusqu’à plus de dix) ont été observées dans les courants
descendants des supercellules.
L’origine de
la foudre
L’aboutissement de l’électrisation des différentes couches
nuageuses et du sol aboutit à une décharge électrique se manifestant par un
éclair. La décharge de foudre vise à rééquilibrer électrostatiquement
l’environnement et les charges au sein du nuage. C’est la concrétisation d’un
court-circuit échauffant les gaz de l’air peu conducteurs à une très haute
température, les rendant de fait lumineux car en incandescence.
Le traceur transporte
une faible charge électrique et tend à rejoindre une zone de charge opposée, à
la vitesse de 200 000 m/s. C’est dans ce traceur que l’éclair se produit.
Plusieurs arcs en retour vont alors circuler au sein même du traceur,
permettant un échange de charges, à une vitesse supérieure à 100 million de
mètres par seconde.
Les
differents types de foudre
• Le coup de foudre descendant
négatif
provient d’un traceur descendant partant de la couche négative du nuage orageux et se propageant jusqu’au sol à la vitesse de 70 à 1200 km/s. A faible distance de celui-ci, un traceur ascendant est émis. Lors de leur rencontre la décharge a lieu et consiste en un transfert d’électrons du nuage vers le sol. Sur l’animation précédente, il s’agit d’un coup de foudre descendant négatif. Ceux-ci sont les plus fréquents.
provient d’un traceur descendant partant de la couche négative du nuage orageux et se propageant jusqu’au sol à la vitesse de 70 à 1200 km/s. A faible distance de celui-ci, un traceur ascendant est émis. Lors de leur rencontre la décharge a lieu et consiste en un transfert d’électrons du nuage vers le sol. Sur l’animation précédente, il s’agit d’un coup de foudre descendant négatif. Ceux-ci sont les plus fréquents.
•Le coup
de foudre descendant positif
est rare et en général très puissant. Il s’observe principalement lors des orages d’hiver. Les plus puissants sont appelés superbolts et même mégabolts. Ce type d’éclair provient d’un traceur descendant qui prend naissance dans la charge positive du nuage en se déplaçant à une vitesse allant de 500 à 2500 km/s.
En principe il s’agit d’éclairs très puissants ayant lieu en phase terminale de l’orage, lorsque que la couche négative est moins dense et n’influence plus le sol en inversant sa polarité. Il existe aussi des extranuageux positifs touchant le sol en marge du nuage (voir schéma sur les décharges extranuageuses).
Lorsque le contact est établi, il s’ensuit un transfert de charges positives du nuage vers le sol.
est rare et en général très puissant. Il s’observe principalement lors des orages d’hiver. Les plus puissants sont appelés superbolts et même mégabolts. Ce type d’éclair provient d’un traceur descendant qui prend naissance dans la charge positive du nuage en se déplaçant à une vitesse allant de 500 à 2500 km/s.
En principe il s’agit d’éclairs très puissants ayant lieu en phase terminale de l’orage, lorsque que la couche négative est moins dense et n’influence plus le sol en inversant sa polarité. Il existe aussi des extranuageux positifs touchant le sol en marge du nuage (voir schéma sur les décharges extranuageuses).
Lorsque le contact est établi, il s’ensuit un transfert de charges positives du nuage vers le sol.
• Le coup
de foudre ascendant négatif
provient d’une charge ascendante négative. Ce traceur ascendant voyage à une vitesse voisine de 80 à 460 km/s. Comme toutes les charges ascendantes, il débute à partir d’une aspérité au niveau du sol (montagne, antenne de télécommunication,…) et se propage vers une zone du nuage chargée positivement. A faible distance, un traceur descendant est émis à partir du nuage. Lors du contact un transfert de charges positives du nuage vers le sol a lieu.
Le coup de foudre ascendant positif
débute par un traceur ascendant se déplaçant à
une vitesse proche de 40 à 70 km/s près du sol, puis pouvant atteindre jusqu'à
environ 1000 km/s en altitude. Ce traceur provient d’une charge positive
ascendante au sol. Ces traceurs vont évoluer vers la base du nuage chargée
négativement. Lors de leur approche, un autre traceur, cette fois-ci descendant
partira du nuage. Lors de leur rencontre, la décharge a lieu et consiste en un
transfert d’électrons du
nuage vers le sol.
nuage vers le sol.
Effets et conséquences
Les
principaux effets de la foudre sont les suivants :
Effets
thermiques
Ces
effets sont liés aux quantités de charges à écouler lors du coup de foudre. Ils
se traduisent par des points de fusion plus ou moins importants au niveau des
impacts lorsqu'il s'agit de matériaux conducteurs et par une élévation de
température aux endroits de mauvais contact pour des matériaux de grande
résistivité. Sur des matériaux mauvais conducteurs une grande énergie est
libérée sous forme de chaleur, l'humidité qu'ils contiennent provoque alors une
surpression brutale allant jusqu'à l'éclatement. Ce processus peut être observé
par exemple lors du foudroiement direct d'une construction.
Effets
acoustiques
Les
forces électrodynamiques liées au courant s'écoulant dans l'éclair créent une
dilatation de l'air du canal de foudre et une élévation de pression dans le
canal. Cette surpression et sa disparition brutale crée une onde de choc. La
distance du canal de foudre et son orientation par rapport à l'observateur
déterminent le spectre sonore perçu par l'opérateur.
Effets
lumineux
Les
effets sur les installations sont limités aux équipements optiques. Chez
l'homme, des lésions oculaires peuvent survenir.
Effets
électriques
Surtensions
par conduction : lorsqu'un coup de foudre frappe une ligne électrique, l'onde
électrique se propage le long du conducteur, générant un très fort courant
supplémentaire dans la ligne électrique, qui provoque à son tour une
surtension. Ce phénomène entraîne presque toujours un court circuit.
Les
remontées de terre : la résistivité des sols fait que les prises de terres sont
résistantes ce qui provoque lors du passage du courant de foudre une montée
brutale en potentiel de l'installation.
Induction
magnétique : l'impact de foudre est accompagné d'un rayonnement
électromagnétique, si ce dernier atteint un conducteur (une ligne électrique
par exemple), le flux électromagnétique est générateur de tensions induites
élevées.
Les degats de la foudre
la foudre peut tuer ou
blesser .En France on cite ainsi le chiffre de 40 tués par ans . Outre le risque
humain , la foudre peut provoquer d’importants dégâts aux habitations ou a la
végétation . De même les animaux paient un lourd tribu à la foudre.
Contrairement aux idées
reçues la foudre ne s’abat pas toujours sur les points les plus hauts mais bien
entendu il faut éviter de se retrouver soi-même une cible privilégiée de
l’orage.
conseilles
très utiles à suivre
-
ne
pas courir sous un orage
-
ne
pas s‘abriter sous un parapluie
-
si
vous êtes en voiture adapter votre vitesse surtout sur autoroute
-
éviter
de se retrouver en dessous des arbres ou des poteaux électriques
-
Eviter de rouler à vélo ou de conduire un
tracteur sans cabine hermétique
-
Se tenir accroupi par terre afin de limiter sa
hauteur et le contact avec le sol au maximum.
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