Lexique météorologique
Ce lexique vous permet de mieux comprendre les termes employés par les météorologistes lors des différents bulletins météo.
A
Advection : déplacement horizontal d'une masse d'air ou d'une grandeur météorologique (par exemple : advection d'humidité par une brise de mer).
Anticyclone : zone où la pression atmosphérique est plus forte qu'aux alentours, déterminée sur une carte météo par un système d'isobares fermées dont la valeur est croissante vers le centre. Ce centre est alors indiqué par un « A ».
Anticyclonique (conditions) : type de temps associé à un anticyclone, généralement bien ensoleillé (du moins en été), sec et avec un faible vent météo, laissant prédominer les brises thermiques.
B
Basculement : parfois utilisé pour désigner le passage de l'axe d'une dorsale (le plus souvent d'Ouest en Est), ou bien son changement d'orientation (pivotement autour du centre des Hautes pressions).
Base (d'un nuage) : désigne la partie la plus basse d'un nuage ou d'une couche nuageuse. Dans le contexte d'un bulletin aérologique, il est préférable de donner l'altitude (par rapport au niveau de la mer) de la base des nuages (notamment des Cumulus) et non pas leur hauteur/sol, ceci pour éviter toute confusion dans les zones montagneuses.
Basses pressions : zone où la pression est plus faible qu'aux alentours, déterminée sur une carte météo par un système d'isobares fermées dont la valeur est décroissante vers le centre (Symbole B sur une carte météo française (ou L comme Low en Anglais )).
Brise de mer : vent local venant de la mer, provoqué par l'échauffement plus rapide du continent par rapport à la mer sous l'effet du rayonnement solaire.
Brise de mer (front de) : limite entre air maritime (transporté par la brise de mer) et air continental, s'accompagnant souvent d'un alignement de Cumulus, voire de Cumulonimbus (ligne de confluence).
Brise (thermique) : vent local généré par une différence de température entre le bas et le haut d'une vallée ou d'une pente, ou bien entre deux régions s'échauffant de manière différente.
C
Cisaillement (de vent) : variation spatiale très marquée de direction et/ou vitesse du vent générant de la turbulence. Dans un bulletin aérologique, ce terme est généralement employé pour désigner une couche de rotation très rapide de la direction du vent suivant la verticale, presque toujours associée à une variation de la vitesse du vent. Un cisaillement est généralement associé à une couche d'inversion de température (le vent s'accélère et change de direction au niveau de l'inversion). Lorsque seule la vitesse du vent change, notamment au voisinage du sol, le terme de « gradient de vent » est souvent préféré par les libéristes... par contre les pilotes d'avion et de planeurs emploient plus volontiers le terme de « cisaillement par frottement ».
Col (barométrique) : zone située entre deux anticyclones et deux dépressions, dans laquelle les vents sont généralement faibles et de direction mal définie.
Confluence : en météo, désigne un resserrement des lignes de courant dans le sens du flux. Dans les basses couches de l'atmosphère, une confluence génère une lente ascendance de l'air. Dans un contexte aérologique, une confluence désigne la zone de rencontre de deux vents (vent général et/ou brise), et sous-entend qu'une zone d'ascendance (ou de renforcement des ascendances) se produit sous l'effet de cette confluence.
Continentale (masse d'air) : masse d'air dont la caractéristique principale est la relative sécheresse (en opposition avec une masse d'air maritime), acquise au cours d'un séjour prolongé sur un continent.
Convection : phénomène de transfert de chaleur des basses couches de l'atmosphère vers les couches supérieures grâce aux ascendances thermiques.
Convective (couche ou tranche) : couche d'atmosphère dans laquelle la convection partant de la surface du sol peut se développer.
D
Dépression : zone de basse pression, en surface et/ou en altitude, souvent associée à une perturbation et à du vent plus ou moins fort. Symbole D ou L sur les cartes météo.
Dorsale : axe (ou « crête ») de hautes pressions, prolongeant un Anticyclone ou des Hautes pressions. Une dorsale est presque toujours une zone où l'atmosphère est stable, en raison de la présence d'une inversion de température. Dans l'axe d'une dorsale, le vent est généralement faible. Sur la face orientale de la plupart des dorsales observées en France, la direction du vent est généralement de Nord puis Nord-Ouest. Sur leur face occidentale, il souffle généralement de Sud-Ouest à Sud.
E
Etalements : nuages, ou plus souvent couche de nuages, de type Stratocumulus ou Altocumulus, provenant de l'étalement des Cumulus (généralement de leur sommet) sous une couche d'inversion lorsque l'air est assez humide. Les étalements réduisent l'ensoleillement et freinent ou arrêtent temporairement la convection. En fin de journée, ils peuvent provoquer la fin de convection.
F
Flux : désigne le vent en altitude à très grande échelle (surtout utilisé pour le niveau 500hPa, la direction du flux indiquant la direction d'où vient le vent).
Foehn (effet de) : Phénomène de réchauffement et d'assèchement de l'air sous le vent d'une barrière montagneuse, lorsque des précipitations se produisent « au vent » du relief. Par exemple, en Alsace, l'effet de Foehn maintient souvent un temps ensoleillé à l'Est des Vosges lorsqu'une perturbation atlantique circule avec un vent d'Ouest.
Foehn (vent de) : Vent chaud, sec et très rafaleux, soufflant sous le vent d'un relief où se produit un puissant « effet de foehn ». Sur les Alpes frontalières avec l'Italie, c'est un vent venant de Sud à Est. Sur la chaîne pyrénéenne, c'est un vent de Sud-Ouest à Sud.
Front : limite entre deux masses d'air ayant des températures différentes. Les fronts tracés sur les cartes météo en surface sont les lignes d'intersection des « surfaces frontales » avec le sol.
Un front est d'autant plus actif que les masses d'air sont animées d'un mouvement de rapprochement l'une vers l'autre.
Front chaud : limite entre l'air froid antérieur et l'air chaud d'une perturbation (du front polaire), généralement accompagnée d'une vaste zone nuageuse et de précipitations.
Front froid : limite entre l'air chaud et l'air froid postérieur d'une perturbation, généralement accompagnée d'une vaste bande nuageuse et de précipitations assez fortes.
Frontolyse : désagrégation d'un front d'une perturbation en fin de vie. L'inverse (la formation d'un front) s'appelle la frontogénèse.
G
Gradient (de pression) : taux de variation de la pression entre deux points. Le gradient horizontal de pression se calcule en divisant la différence de pression mesurée à un instant donné entre deux points de l'atmosphère par la distance les séparant. Plus le gradient est fort, plus le vent est fort.
Gradient (de vent) : zone de rapide variation spatiale de la vitesse du vent.
Le gradient de vent près du sol ( forte diminution de la vitesse du vent dans les derniers mètres au-dessus du sol ) que l'on peut constater dans certaines conditions météo (notamment le matin, ainsi qu'en hiver, lorsqu'une couche d'air froid stagne près du sol), peut générer des turbulences et/ou occasionner un décrochage des aéronefs.
Grain : accroissement soudain et très important du vent d'une durée de l'ordre de plusieurs minutes. Souvent accompagné d'averses ou d'orages.
H
Hautes pressions : zone de pression relativement plus élevée qu'aux alentours (symbole H sur les cartes météo en altitude), déterminée par un système d'isohypses fermées dont la valeur est croissante vers le centre.
hPa (hectopascal) : multiple de l'unité de mesure de la pression du système international: 1hPa est équivalent à 1mb (le millibar, mb, étant l'unité employée précédemment en météo pour mesurer la pression atmosphérique).
I
Instable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment la convection) vont en s'amplifiant. Une atmosphère instable (dans toute l'épaisseur de la troposphère) donne généralement naissance à des Cumulonimbus orageux (à condition que l'humidité de la masse d'air soit suffisante pour qu'il y ait condensation de la vapeur d'eau en nuage).
Dans certains bulletins aérologiques fins, dans la partie décrivant le sondage effectué par avion ou ballon, certaines couches d'atmosphère peuvent être qualifiées d'instables pour signifier que les ascendances convectives peuvent y gagner de l'altitude assez facilement, mais ce n'est pas forcément signe d'évolution orageuse.
Attention, un « temps instable » peut aussi signifier un temps perturbé, ou peut également désigner un temps de « traîne », notamment dans les bulletins météo télévisés.
Inversion : couche dans laquelle la température croît lorsque l'altitude augmente, ce qui est l'inverse de ce qui se produit généralement dans la troposphère.
Une inversion se comporte comme une couche de freinage ou de blocage de la convection à ce niveau.
Inversion de subsidence : couche d'inversion généralement très marquée, provoquée par la subsidence (affaissement) de l'air dans des Hautes pressions, ceci jusqu'à une altitude variable, pouvant s'abaisser jusque vers 1000 ou 1500m / sol. Au-dessous de cette altitude, l'air ne descend plus mais s'échappe latéralement, et donc ne se réchauffe pas par compression.
Inversion nocturne (ou de rayonnement) : couche délimitant l'air refroidi près du sol (lors des nuits claires) et l'air de plus haute altitude non refroidi. Il faut en général plusieurs heures de réchauffement du sol par le rayonnement solaire pour que la convection puisse franchir cette couche d'inversion et gagne des altitudes plus importantes: on dit alors que la couche d'inversion nocturne est résorbée (pour une température de xx degrés).
Isobare : ligne reliant les points où la pression est la même (généralement au niveau de la mer).
Isohypse : ligne reliant les points d'égale altitude à laquelle se mesure une pression donnée. Les lignes tracées sur les cartes météo en altitude sont des isohypses, représentant la topographie des surfaces de pression 850, 700, 500hPa... exactement comme des courbes de niveau sur une carte géographique.
Correspondance pression/altitude en atmosphère standard pour quelques niveaux usuels:
850hPa se mesure en moyenne à une altitude de 1500m (précisément 1457m, soit 4 781ft).
700hPa se mesure en moyenne à une altitude de 3000m (3013m, soit 9 882ft).
500hPa: se mesure en moyenne à une altitude de 5500m (5574m, soit 18 289ft)
L
Lignes de courant : lignes décrivant la trajectoire des particules d'air entraînées par le vent, ceci à un niveau donné.
M
Marais (barométrique) : vaste zone dans laquelle la pression atmosphérique varie très peu (quelques hPa au maximum) et de manière plus ou moins désordonnée. Synonyme de zone à très faible gradient, donc sans vent météo, et dans laquelle les brises peuvent souffler librement (régime de brises).
Masse d'air : vaste volume d'air dans lequel l'atmosphère possède des caractéristiques assez homogènes de température, humidité et stabilité, cela sur de grandes épaisseurs.
Méridien ( flux ) : flux de secteur Nord ou Sud.
N
Nébulosité : Fraction de la voûte céleste occultée par les nuages.
Cette quantité de nuages présents dans le ciel est donnée soit séparément pour chaque genre de nuages (nébulosité partielle), soit pour l'ensemble des nuages présents (nébulosité totale). On exprime généralement la nébulosité en octas. En météo aéronautique, on utilise également les termes suivants :
few (peu nuageux): 1 à 2 octas.
sct (scatered = nuages épars): 3 à 4 octas.
bkn (broken = morcelé): 5 à 7 octas.
ovc (overcast= ciel couvert): 8 octas.
Nuages : En fonction de leur apparence et de leur altitude, ces volumes d'air chargés de gouttelettes d'eau et/ou de cristaux de glace ont été classés en dix genres (Cf « reconnaître les nuages) dont voici les noms et abréviations :
Cirrus (Ci) Cirrocumulus (Cc) Cirrostratus (Cs) Altocumulus (Ac) Altostratus (As) Nimbostratus (Ns) Stratocumulus (Sc) Stratus (St) Cumulus (Cu), (pouvant être qualifiés, par taille croissante, de fractus, humilis, médiocris ou congestus, abrégé en Cu fra, Cu hum, Cu med, Cu con) Cumulonimbus (Cb)
O
Occlusion : zone nuageuse et pluvieuse caractérisée par le rejet en altitude de l'air chaud d'une perturbation. Cette limite de masses d'air résulte de la jonction du front chaud et du front froid d'une même perturbation (front chaud rattrapé par le front froid), ce qui donne naissance à une zone nuageuse et à des précipitations, assez intenses près du centre de la dépression associée, et de moins en moins marquées dans la partie la plus éloignée.
Océanique (masse d'air) : masse d'air dont la caractéristique principale est d'être relativement humide, au moins dans les basses couches. On peut également l'appeler masse d'air maritime.
Octas : fraction du ciel (divisé en 8) occultée par les nuages d'un genre donné ou par tous les nuages présents. S'exprime en huitièmes de ciel couvert.
Ondes (de ressaut) : ondulations de l'atmosphère se produisant sous le vent d'une barrière montagneuse lorsqu'un vent fort est obligé de la franchir.
Ondulant (front) : front (généralement froid) dont la trace au sol présente des ondulations dans le sens de sa longueur, ce qui correspond à des zones de plus forte activité pluvieuse. Ces réactivations locales se produisent souvent lorsque le front s'étire dans le sens d'un rapide flux d'altitude (jet stream) et se déplace pratiquement dans la même direction.
P
Perturbation (atlantique, méditerranéenne) : zone nuageuse et généralement pluvieuse (ou neigeuse), associée à une dépression ainsi qu'à une langue d'air chaud prise « en tenaille » entre deux masses d'air froides.
Point de Rosée (Température du point de rosée) ; abréviation : Td (en anglais, Temperature of dew point) : température à laquelle il faut refroidir, à pression constante, une particule d'air pour qu'elle soit juste saturée en vapeur d'eau.
Polaire (masse d'air) : masse d'air globalement froide, devenant généralement instable et brassée par de nombreux mouvements de convection lorsqu'elle se déplace vers des régions plus méridionales (donc généralement plus douces).
Q
QNH : pression atmosphérique ramenée par calcul au niveau de la mer dans les conditions de l'atmosphère standard.
R
Retour d'Est : situation météorologique dans laquelle une perturbation atlantique « revient » par l'Est après avoir préalablement traversé la France d'Ouest en Est. Cela se produit lorsqu'une dépression se creuse sur la Méditerranée (vers la Sardaigne): la perturbation déverse alors de fortes précipitations sur le Sud-Est de la France et les massifs frontaliers avec l'Italie. Si la dépression se déplace ensuite vers le Nord-Nord-Est en direction de l'Allemagne, le retour d'Est peut concerner une bonne partie de la France.
S
Saturé : air contenant le maximum de vapeur d'eau possible compte tenu de sa température et de sa pression.
Secteur chaud : zone située entre un front chaud et un front froid, généralement humide, brumeuse et accompagnée de bruine près de la dépression, mais pouvant aussi être assez ensoleillée dans sa partie la plus méridionale.
Secondaire (front froid) : petit front froid se formant dans la « traîne », lorsqu'une masse d'air encore plus froide que l'air froid postérieur au front froid principal arrive par le Nord-Ouest. Un front froid secondaire se présente souvent sous la forme d'une « ligne de grain » (alignement de Cumulonimbus accompagnés de fortes averses et de rafales de vent).
Subsidence : affaissement de l'air dans les zones de hautes pressions (mouvements descendants de l'ordre de quelques cm/s). Cela favorise un réchauffement et un assèchement de l'air au-dessus de la couche d'inversion, dite « de subsidence », située à une altitude comprise entre 3000 et 1000/1500m en moyenne. Au-dessous, l'air ne s'affaisse pas mais s'échappe latéralement. La subsidence est synonyme de stabilité de l'air.
Stable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment convectifs) ont tendance à s'affaiblir ou s'arrêter. Une couche d'inversion de température est une couche d'air très stable, et n'est donc pas favorable au développement des ascendances thermiques. Par contre, la présence d'une couche stable au-dessus d'une certaine altitude est bénéfique car elle peut éviter le surdéveloppement des nuages convectifs en Cumulonimbus.
Attention, un temps « stable » désigne un temps sans changement, plutôt beau (en été) et est synonyme de conditions anticycloniques.
T
Thalweg : axe (ou « vallée ») de basses pressions, prolongeant généralement une dépression. Un thalweg est le siège d'un lent soulèvement de l'air, favorisant l'instabilité de l'atmosphère et les formations nuageuses. La direction du vent change de part et d'autre de l'axe d'un thalweg (généralement Sud à Sud-Ouest sur sa face orientale, et Nord-Ouest à Nord sur sa face occidentale).
Thermique pur : ascendance thermique non matérialisée par un Cumulus (en raison d'une trop faible humidité de la masse d'air). Les libéristes l'appellent parfois « thermique bleu », ce qui est une traduction littérale de l'appellation anglaise « blue thermal ».
Tranche convective : couche d'atmosphère dans laquelle la convection peut se développer.
Traîne : zone située à l'arrière d'un front froid. La masse d'air y est généralement froide bien qu'en cours de réchauffement plus ou moins rapide par la base. C'est une zone favorable au vol à voile à condition qu'elle ne soit pas trop active ni chargée.
A
Advection : déplacement horizontal d'une masse d'air ou d'une grandeur météorologique (par exemple : advection d'humidité par une brise de mer).
Anticyclone : zone où la pression atmosphérique est plus forte qu'aux alentours, déterminée sur une carte météo par un système d'isobares fermées dont la valeur est croissante vers le centre. Ce centre est alors indiqué par un « A ».
Anticyclonique (conditions) : type de temps associé à un anticyclone, généralement bien ensoleillé (du moins en été), sec et avec un faible vent météo, laissant prédominer les brises thermiques.
B
Basculement : parfois utilisé pour désigner le passage de l'axe d'une dorsale (le plus souvent d'Ouest en Est), ou bien son changement d'orientation (pivotement autour du centre des Hautes pressions).
Base (d'un nuage) : désigne la partie la plus basse d'un nuage ou d'une couche nuageuse. Dans le contexte d'un bulletin aérologique, il est préférable de donner l'altitude (par rapport au niveau de la mer) de la base des nuages (notamment des Cumulus) et non pas leur hauteur/sol, ceci pour éviter toute confusion dans les zones montagneuses.
Basses pressions : zone où la pression est plus faible qu'aux alentours, déterminée sur une carte météo par un système d'isobares fermées dont la valeur est décroissante vers le centre (Symbole B sur une carte météo française (ou L comme Low en Anglais )).
Brise de mer : vent local venant de la mer, provoqué par l'échauffement plus rapide du continent par rapport à la mer sous l'effet du rayonnement solaire.
Brise de mer (front de) : limite entre air maritime (transporté par la brise de mer) et air continental, s'accompagnant souvent d'un alignement de Cumulus, voire de Cumulonimbus (ligne de confluence).
Brise (thermique) : vent local généré par une différence de température entre le bas et le haut d'une vallée ou d'une pente, ou bien entre deux régions s'échauffant de manière différente.
C
Cisaillement (de vent) : variation spatiale très marquée de direction et/ou vitesse du vent générant de la turbulence. Dans un bulletin aérologique, ce terme est généralement employé pour désigner une couche de rotation très rapide de la direction du vent suivant la verticale, presque toujours associée à une variation de la vitesse du vent. Un cisaillement est généralement associé à une couche d'inversion de température (le vent s'accélère et change de direction au niveau de l'inversion). Lorsque seule la vitesse du vent change, notamment au voisinage du sol, le terme de « gradient de vent » est souvent préféré par les libéristes... par contre les pilotes d'avion et de planeurs emploient plus volontiers le terme de « cisaillement par frottement ».
Col (barométrique) : zone située entre deux anticyclones et deux dépressions, dans laquelle les vents sont généralement faibles et de direction mal définie.
Confluence : en météo, désigne un resserrement des lignes de courant dans le sens du flux. Dans les basses couches de l'atmosphère, une confluence génère une lente ascendance de l'air. Dans un contexte aérologique, une confluence désigne la zone de rencontre de deux vents (vent général et/ou brise), et sous-entend qu'une zone d'ascendance (ou de renforcement des ascendances) se produit sous l'effet de cette confluence.
Continentale (masse d'air) : masse d'air dont la caractéristique principale est la relative sécheresse (en opposition avec une masse d'air maritime), acquise au cours d'un séjour prolongé sur un continent.
Convection : phénomène de transfert de chaleur des basses couches de l'atmosphère vers les couches supérieures grâce aux ascendances thermiques.
Convective (couche ou tranche) : couche d'atmosphère dans laquelle la convection partant de la surface du sol peut se développer.
D
Dépression : zone de basse pression, en surface et/ou en altitude, souvent associée à une perturbation et à du vent plus ou moins fort. Symbole D ou L sur les cartes météo.
Dorsale : axe (ou « crête ») de hautes pressions, prolongeant un Anticyclone ou des Hautes pressions. Une dorsale est presque toujours une zone où l'atmosphère est stable, en raison de la présence d'une inversion de température. Dans l'axe d'une dorsale, le vent est généralement faible. Sur la face orientale de la plupart des dorsales observées en France, la direction du vent est généralement de Nord puis Nord-Ouest. Sur leur face occidentale, il souffle généralement de Sud-Ouest à Sud.
E
Etalements : nuages, ou plus souvent couche de nuages, de type Stratocumulus ou Altocumulus, provenant de l'étalement des Cumulus (généralement de leur sommet) sous une couche d'inversion lorsque l'air est assez humide. Les étalements réduisent l'ensoleillement et freinent ou arrêtent temporairement la convection. En fin de journée, ils peuvent provoquer la fin de convection.
F
Flux : désigne le vent en altitude à très grande échelle (surtout utilisé pour le niveau 500hPa, la direction du flux indiquant la direction d'où vient le vent).
Foehn (effet de) : Phénomène de réchauffement et d'assèchement de l'air sous le vent d'une barrière montagneuse, lorsque des précipitations se produisent « au vent » du relief. Par exemple, en Alsace, l'effet de Foehn maintient souvent un temps ensoleillé à l'Est des Vosges lorsqu'une perturbation atlantique circule avec un vent d'Ouest.
Foehn (vent de) : Vent chaud, sec et très rafaleux, soufflant sous le vent d'un relief où se produit un puissant « effet de foehn ». Sur les Alpes frontalières avec l'Italie, c'est un vent venant de Sud à Est. Sur la chaîne pyrénéenne, c'est un vent de Sud-Ouest à Sud.
Front : limite entre deux masses d'air ayant des températures différentes. Les fronts tracés sur les cartes météo en surface sont les lignes d'intersection des « surfaces frontales » avec le sol.
Un front est d'autant plus actif que les masses d'air sont animées d'un mouvement de rapprochement l'une vers l'autre.
Front chaud : limite entre l'air froid antérieur et l'air chaud d'une perturbation (du front polaire), généralement accompagnée d'une vaste zone nuageuse et de précipitations.
Front froid : limite entre l'air chaud et l'air froid postérieur d'une perturbation, généralement accompagnée d'une vaste bande nuageuse et de précipitations assez fortes.
Frontolyse : désagrégation d'un front d'une perturbation en fin de vie. L'inverse (la formation d'un front) s'appelle la frontogénèse.
G
Gradient (de pression) : taux de variation de la pression entre deux points. Le gradient horizontal de pression se calcule en divisant la différence de pression mesurée à un instant donné entre deux points de l'atmosphère par la distance les séparant. Plus le gradient est fort, plus le vent est fort.
Gradient (de vent) : zone de rapide variation spatiale de la vitesse du vent.
Le gradient de vent près du sol ( forte diminution de la vitesse du vent dans les derniers mètres au-dessus du sol ) que l'on peut constater dans certaines conditions météo (notamment le matin, ainsi qu'en hiver, lorsqu'une couche d'air froid stagne près du sol), peut générer des turbulences et/ou occasionner un décrochage des aéronefs.
Grain : accroissement soudain et très important du vent d'une durée de l'ordre de plusieurs minutes. Souvent accompagné d'averses ou d'orages.
H
Hautes pressions : zone de pression relativement plus élevée qu'aux alentours (symbole H sur les cartes météo en altitude), déterminée par un système d'isohypses fermées dont la valeur est croissante vers le centre.
hPa (hectopascal) : multiple de l'unité de mesure de la pression du système international: 1hPa est équivalent à 1mb (le millibar, mb, étant l'unité employée précédemment en météo pour mesurer la pression atmosphérique).
I
Instable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment la convection) vont en s'amplifiant. Une atmosphère instable (dans toute l'épaisseur de la troposphère) donne généralement naissance à des Cumulonimbus orageux (à condition que l'humidité de la masse d'air soit suffisante pour qu'il y ait condensation de la vapeur d'eau en nuage).
Dans certains bulletins aérologiques fins, dans la partie décrivant le sondage effectué par avion ou ballon, certaines couches d'atmosphère peuvent être qualifiées d'instables pour signifier que les ascendances convectives peuvent y gagner de l'altitude assez facilement, mais ce n'est pas forcément signe d'évolution orageuse.
Attention, un « temps instable » peut aussi signifier un temps perturbé, ou peut également désigner un temps de « traîne », notamment dans les bulletins météo télévisés.
Inversion : couche dans laquelle la température croît lorsque l'altitude augmente, ce qui est l'inverse de ce qui se produit généralement dans la troposphère.
Une inversion se comporte comme une couche de freinage ou de blocage de la convection à ce niveau.
Inversion de subsidence : couche d'inversion généralement très marquée, provoquée par la subsidence (affaissement) de l'air dans des Hautes pressions, ceci jusqu'à une altitude variable, pouvant s'abaisser jusque vers 1000 ou 1500m / sol. Au-dessous de cette altitude, l'air ne descend plus mais s'échappe latéralement, et donc ne se réchauffe pas par compression.
Inversion nocturne (ou de rayonnement) : couche délimitant l'air refroidi près du sol (lors des nuits claires) et l'air de plus haute altitude non refroidi. Il faut en général plusieurs heures de réchauffement du sol par le rayonnement solaire pour que la convection puisse franchir cette couche d'inversion et gagne des altitudes plus importantes: on dit alors que la couche d'inversion nocturne est résorbée (pour une température de xx degrés).
Isobare : ligne reliant les points où la pression est la même (généralement au niveau de la mer).
Isohypse : ligne reliant les points d'égale altitude à laquelle se mesure une pression donnée. Les lignes tracées sur les cartes météo en altitude sont des isohypses, représentant la topographie des surfaces de pression 850, 700, 500hPa... exactement comme des courbes de niveau sur une carte géographique.
Correspondance pression/altitude en atmosphère standard pour quelques niveaux usuels:
850hPa se mesure en moyenne à une altitude de 1500m (précisément 1457m, soit 4 781ft).
700hPa se mesure en moyenne à une altitude de 3000m (3013m, soit 9 882ft).
500hPa: se mesure en moyenne à une altitude de 5500m (5574m, soit 18 289ft)
L
Lignes de courant : lignes décrivant la trajectoire des particules d'air entraînées par le vent, ceci à un niveau donné.
M
Marais (barométrique) : vaste zone dans laquelle la pression atmosphérique varie très peu (quelques hPa au maximum) et de manière plus ou moins désordonnée. Synonyme de zone à très faible gradient, donc sans vent météo, et dans laquelle les brises peuvent souffler librement (régime de brises).
Masse d'air : vaste volume d'air dans lequel l'atmosphère possède des caractéristiques assez homogènes de température, humidité et stabilité, cela sur de grandes épaisseurs.
Méridien ( flux ) : flux de secteur Nord ou Sud.
N
Nébulosité : Fraction de la voûte céleste occultée par les nuages.
Cette quantité de nuages présents dans le ciel est donnée soit séparément pour chaque genre de nuages (nébulosité partielle), soit pour l'ensemble des nuages présents (nébulosité totale). On exprime généralement la nébulosité en octas. En météo aéronautique, on utilise également les termes suivants :
few (peu nuageux): 1 à 2 octas.
sct (scatered = nuages épars): 3 à 4 octas.
bkn (broken = morcelé): 5 à 7 octas.
ovc (overcast= ciel couvert): 8 octas.
Nuages : En fonction de leur apparence et de leur altitude, ces volumes d'air chargés de gouttelettes d'eau et/ou de cristaux de glace ont été classés en dix genres (Cf « reconnaître les nuages) dont voici les noms et abréviations :
Cirrus (Ci) Cirrocumulus (Cc) Cirrostratus (Cs) Altocumulus (Ac) Altostratus (As) Nimbostratus (Ns) Stratocumulus (Sc) Stratus (St) Cumulus (Cu), (pouvant être qualifiés, par taille croissante, de fractus, humilis, médiocris ou congestus, abrégé en Cu fra, Cu hum, Cu med, Cu con) Cumulonimbus (Cb)
O
Occlusion : zone nuageuse et pluvieuse caractérisée par le rejet en altitude de l'air chaud d'une perturbation. Cette limite de masses d'air résulte de la jonction du front chaud et du front froid d'une même perturbation (front chaud rattrapé par le front froid), ce qui donne naissance à une zone nuageuse et à des précipitations, assez intenses près du centre de la dépression associée, et de moins en moins marquées dans la partie la plus éloignée.
Océanique (masse d'air) : masse d'air dont la caractéristique principale est d'être relativement humide, au moins dans les basses couches. On peut également l'appeler masse d'air maritime.
Octas : fraction du ciel (divisé en 8) occultée par les nuages d'un genre donné ou par tous les nuages présents. S'exprime en huitièmes de ciel couvert.
Ondes (de ressaut) : ondulations de l'atmosphère se produisant sous le vent d'une barrière montagneuse lorsqu'un vent fort est obligé de la franchir.
Ondulant (front) : front (généralement froid) dont la trace au sol présente des ondulations dans le sens de sa longueur, ce qui correspond à des zones de plus forte activité pluvieuse. Ces réactivations locales se produisent souvent lorsque le front s'étire dans le sens d'un rapide flux d'altitude (jet stream) et se déplace pratiquement dans la même direction.
P
Perturbation (atlantique, méditerranéenne) : zone nuageuse et généralement pluvieuse (ou neigeuse), associée à une dépression ainsi qu'à une langue d'air chaud prise « en tenaille » entre deux masses d'air froides.
Point de Rosée (Température du point de rosée) ; abréviation : Td (en anglais, Temperature of dew point) : température à laquelle il faut refroidir, à pression constante, une particule d'air pour qu'elle soit juste saturée en vapeur d'eau.
Polaire (masse d'air) : masse d'air globalement froide, devenant généralement instable et brassée par de nombreux mouvements de convection lorsqu'elle se déplace vers des régions plus méridionales (donc généralement plus douces).
Q
QNH : pression atmosphérique ramenée par calcul au niveau de la mer dans les conditions de l'atmosphère standard.
R
Retour d'Est : situation météorologique dans laquelle une perturbation atlantique « revient » par l'Est après avoir préalablement traversé la France d'Ouest en Est. Cela se produit lorsqu'une dépression se creuse sur la Méditerranée (vers la Sardaigne): la perturbation déverse alors de fortes précipitations sur le Sud-Est de la France et les massifs frontaliers avec l'Italie. Si la dépression se déplace ensuite vers le Nord-Nord-Est en direction de l'Allemagne, le retour d'Est peut concerner une bonne partie de la France.
S
Saturé : air contenant le maximum de vapeur d'eau possible compte tenu de sa température et de sa pression.
Secteur chaud : zone située entre un front chaud et un front froid, généralement humide, brumeuse et accompagnée de bruine près de la dépression, mais pouvant aussi être assez ensoleillée dans sa partie la plus méridionale.
Secondaire (front froid) : petit front froid se formant dans la « traîne », lorsqu'une masse d'air encore plus froide que l'air froid postérieur au front froid principal arrive par le Nord-Ouest. Un front froid secondaire se présente souvent sous la forme d'une « ligne de grain » (alignement de Cumulonimbus accompagnés de fortes averses et de rafales de vent).
Subsidence : affaissement de l'air dans les zones de hautes pressions (mouvements descendants de l'ordre de quelques cm/s). Cela favorise un réchauffement et un assèchement de l'air au-dessus de la couche d'inversion, dite « de subsidence », située à une altitude comprise entre 3000 et 1000/1500m en moyenne. Au-dessous, l'air ne s'affaisse pas mais s'échappe latéralement. La subsidence est synonyme de stabilité de l'air.
Stable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment convectifs) ont tendance à s'affaiblir ou s'arrêter. Une couche d'inversion de température est une couche d'air très stable, et n'est donc pas favorable au développement des ascendances thermiques. Par contre, la présence d'une couche stable au-dessus d'une certaine altitude est bénéfique car elle peut éviter le surdéveloppement des nuages convectifs en Cumulonimbus.
Attention, un temps « stable » désigne un temps sans changement, plutôt beau (en été) et est synonyme de conditions anticycloniques.
T
Thalweg : axe (ou « vallée ») de basses pressions, prolongeant généralement une dépression. Un thalweg est le siège d'un lent soulèvement de l'air, favorisant l'instabilité de l'atmosphère et les formations nuageuses. La direction du vent change de part et d'autre de l'axe d'un thalweg (généralement Sud à Sud-Ouest sur sa face orientale, et Nord-Ouest à Nord sur sa face occidentale).
Thermique pur : ascendance thermique non matérialisée par un Cumulus (en raison d'une trop faible humidité de la masse d'air). Les libéristes l'appellent parfois « thermique bleu », ce qui est une traduction littérale de l'appellation anglaise « blue thermal ».
Tranche convective : couche d'atmosphère dans laquelle la convection peut se développer.
Traîne : zone située à l'arrière d'un front froid. La masse d'air y est généralement froide bien qu'en cours de réchauffement plus ou moins rapide par la base. C'est une zone favorable au vol à voile à condition qu'elle ne soit pas trop active ni chargée.
Tropicale (masse d'air) : masse d'air globalement chaude et généralement humide.
Tropopause : limite supérieure de la troposphère. La tropopause bloque radicalement tous les Cumulonimbus à son niveau.
Troposphère : couche de l'atmosphère, située entre le sol et 11km d'altitude en moyenne à nos latitudes, dans laquelle la température décroît généralement avec l'altitude. C'est dans cette couche que se forment la quasi totalité des nuages.
U
UTC : temps universel coordonné. L'heure légale française est en avance d'une heure en hiver et de deux heures en été par rapport à ce temps UTC.
V
Vent en surface : vent moyen à 10m au-dessus du sol.
Vent général : vent calculé en fonction du « gradient de pression » existant entre deux zones, ne prenant pas en compte tous les effets locaux provoqués par le relief (déflections, contournement, brises, etc...). Les météos le qualifient également de vent« synoptique », ou « géostrophique », ou « du gradient » (corrigé des effets de courbure du flux). Les libéristes l'appellent plus volontiers le « vent météo », pour bien le différencier des brises thermiques.
Z
Zonal (pour un flux) : flux d'altitude de secteur Ouest ou Est (dans le contexte d'un bulletin météo aux latitudes tempérées, il s'agit quasiment toujours d'un flux d'Ouest).
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