samedi 17 février 2018

HISTORIQUE DE LA PRÉVISION NUMÉRIQUE AU MAROC

HISTORIQUE DE LA PRÉVISION NUMÉRIQUE AU MAROC



     Depuis le début des années 90, Maroc Météo a adopté un plan de développement de la prévision numérique à Casablanca ayant pour objectifs de doter la météorologie nationale des moyens humains et techniques suffisants pour mettre en œuvre une stratégie autonome dans le domaine de la prévision numérique.

Ce plan qui a été élaboré avec l’aide des experts de centres météorologiques internationaux
comprend quatre étapes :

- La première étape (1992)
     consistait à moderniser les moyens de réception des sorties graphiques de modèles étrangers. Cela a permis notamment de recevoir dans de meilleures conditions les produits du Centre Européen de Prévision (CEPMMT) et de Météo France (Peridot-Emeraude ensuite Arpège).


- La deuxième étape (1993)
     consistait à donner au centre de Casablanca les moyens de maîtrise locale des données de prévision numérique en élaborant localement des sorties numériques de modèles étrangers. Cela a été rendu possible notamment par l’acquisition du système TRANSMET. Ce système a permis entre autres, l´échange des données d´observation de tout type avec le monde entier.

- La troisième étape (1994)
    visait l’implantation à Casablanca d’un modèle de prévision numérique à domaine limité centré sur le Maroc. C’est dans ce cadre qu’était venue la décision de Maroc Météo d’adopter le modèle Aladin comme réponse au grand besoin du prévisionniste marocain en matière d’outils d’aide à la prévision ; surtout après la disparition du modèle français Péridot dont le domaine couvrait le Nord marocain. Pour réaliser cet objectif, Maroc Météo s’était alors dotée en fin 1995, d’une machine de calcul intensif CRAY J916 et de toute l'infrastructure nécessaire pour la mise en place d'une version opérationnelle d'Aladin à Casablanca. Elle a également initié un programme de formation des cadres spécialisés en matière de prévision numérique. Ce programme est maintenu jusqu’à aujourd´hui.

- La quatrième étape (1996)
consistait à maintenir toutes les acquisitions et améliorer les performances d’Aladin dans le cadre d´un Consortium International appelé ALADIN comprenant en plus de notre pays, une dizaine de pays d´EUROPE et la France (pays meneur du projet). Dans ce cadre plusieurs axes de recherche et développement ont été tracés sans sortir du cadre de coopération à l’intérieur du consortium Aladin. Le Maroc a participé vivement dans ce projet en fournissant une puissance humaine d´une dizaine d´hommes mois. Parmi les tâches maintenues par les compétences marocaines a ce sujet :e pré-traitement et le post-traitement des données du modèle, mais surtout la composante analyse et assimilation des données, la physique et la dynamique du modèle.

- la cinquième étape :
       Maroc Météo s´est dotée en 2001 d´un nouveau calculateur de calcul intensif, un IBM RS6000 SP II. La machine est du type super scalaire, massivement parallèle, équipée de 36 processeurs de 1.5 GFLOPS chacun (1.5 milliards d´opérations par seconde), soit une puissance totale de calcul de 54 milliards d´opérations par seconde. Les tests de performance préliminaires de cette machine ont montré une forte puissance et une grande robustesse. La chaîne opérationnelle de toute l´application ALBACHIR, qui dure environ cinq heures sur l´ancienne machine CRAY J916, ne dure plus qu´une vingtaine de minutes sur cette nouvelle machine, en dehors des temps d´attente des solutions de couplage qui proviennent de Toulouse-France sur une ligne spécialisée a 128kb/s.

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